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UNION CHRETIENNE DES EGLISES EN AFRIQUE
30 août 2007

Succéder à un pasteur

Par Jean-Claude Guillaume | http://www.topchretien.com/topleader/details.php?idelement=2053

Cher Pasteur,
Il arrive en général un moment où le pasteur d'une église, après y être resté quelques années, se sent appelé à aller exercer son ministère ailleurs. Un autre pasteur viendra alors lui succéder comme nouveau berger de cette église.

Chaque église locale possède sa personnalité propre. Cette personnalité se développe au fil du temps par différents facteurs qu'il n'est pas toujours facile de déterminer. Si l'on peut dire que, dans les grandes lignes, les églises se ressemblent, on peut affirmer qu'elles ne sont pas stéréotypées, et que chacune a son atmosphère particulière.

Les différentes activités qui s'y déploient, les cultes, les groupes musicaux, les chorales, les réunions diverses, acquièrent nécessairement un style propre, caractéristique de l'église.

Il est toutefois indéniable que, dans ce contexte, l'influence du pasteur est prépondérante. Il a généralement des idées bien arrêtées sur la façon de diriger l'église, de promouvoir diverses activités, de déléguer des responsabilités, et il est clair que le style de son ministère laissera une empreinte sur la vie de l'église.

Et c'est précisément en cela que réside le délicat problème d'une succession. Le nouveau pasteur va subitement se retrouver dans un environnement parfois très différent de ce à quoi il était habitué. Il n'est pas exclu qu'il découvre de nouvelles facettes enthousiasmantes, des façons de voir ou de faire auxquelles il n'avait jamais pensé, et cela ne manquera pas de le réjouir. Mais en revanche, il appréciera peut-être beaucoup moins certains autres aspects de la vie de l'église.

C'est là qu'il lui faudra beaucoup de doigté, de souplesse et de compréhension. S'il estime que certaines choses devrait être changées, certaines erreurs redressées, il lui faudra procéder avec beaucoup de sagesse et de patience. Il devra se souvenir que si l'on va trop vite, le remède peut être pis que le mal.

Au cours de mes longues années de ministère, j'ai malheureusement eu l'occasion de voir certains collègues faire de graves erreurs dans ce domaine, et se comporter dans leur nouvelle église comme un éléphant dans un magasin de porcelaines. Je ne veux pas faire ici l'énumération de ces erreurs, dont certaines furent dramatiques. Certains se sont comportés comme de petits despotes arrivant en pays conquis, et imposant leur férule à leurs nouveaux sujets. Un tel comportement a parfois eu pour résultat l'éclatement et la destruction de l'église.

Récemment, un pasteur nouvellement arrivé a déclaré sans ambages à la directrice de la chorale qu'elle ait à se retirer, parce que, dorénavant, c'est sa propre femme qui occuperait cette charge ! Pourtant cette chrétienne conduisait cette chorale depuis des années avec beaucoup de compétence et de consécration.

Un tel comportement est proprement scandaleux et indigne d'un serviteur de Dieu. Que le Seigneur nous aide à vivre la recommandation de l'apôtre Pierre :

"Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau." (1Pi 5.2-3)

Par Jean-Claude Guillaume

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